Tout, tout, tout, vous saurez tout sur… le Beaujolais nouveau !

Quel que soit le coin de la France où vous vivez, vous avez forcément déjà entendu parler du Beaujolais nouveau, ce vin primeur de retour chaque année en novembre. Mais avant la dégustation, révisions !

La petite histoire du Beaujolais nouveau

Tout commence en 1951 (ouais, c’était y’a fort fort longtemps !). Un arrêté de septembre 1951 interdit la vente des vins d’AOC avant le 15 décembre de l’année de vendange. Cette mesure déclenche la grogne des vignerons locaux qui souhaitent vendre leurs vins plus tôt. L’Union viticole du Beaujolais demande alors l’autorisation de commercialiser « en primeur », avant le 15 décembre. Leur requête est acceptée le 13 novembre 1951, avec la parution d’une note administrative autorisant la vente de certains vins avant cette date-butoir, à condition de rajouter la mention « nouveau ». Ainsi est né le Beaujolais nouveau.

Pourquoi est-il nouveau ?

Parce que, mais parce queeeeeeeee… issu de raisins récoltés dans l’année, ce vin est vendu tout juste sorti de cuves, à peine sa fermentation achevée.

Quand sort le Beaujolais nouveau ?

Inlassablement le troisième jeudi de novembre, à minuit. Cette année, ce sera donc le jeudi 16 novembre (mettez de suite un rappel dans votre smartphone avant d’oublier !).

De quels terroirs est-il issu ?

Au nord de Lyon et au sud de Mâcon, le Beaujolais compte douze appellations (Beaujolais, Beaujolais Villages, et dix crus possédant chacun un caractère spécifique lié aux différents terroirs : Brouilly, Chiroubles, Chénas, Côte de Brouilly, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent, Régnié, Saint-Amour). Seules les deux premières voient naître les Beaujolais nouveaux et Beaujolais Villages nouveaux.

À partir de quel cépage est-il produit ?

Un seul mon capitaine ! À partir du cépage gamay, à peau noire et jus blanc. Mais un seul cépage ne veut pas dire une expression aromatique unique, bien au contraire. Le gamay offre une pluralité de tempéraments, savante combinaison des sols, des conditions climatiques du millésime, et bien sûr, de la patte du vigneron.  

Comment est-il élaboré ?

Les baies sont vendangées à la main. La grappe entière est mise en cuve, pour préserver le fruit. Les baies éclatent naturellement par apesanteur sous leur propre poids, sans être pressées ni foulées, et la fermentation s’opère rapidement. Pour préserver ce côté frais, fruité et croquant (il est d’ailleurs fréquent que le vin soit encore légèrement pétillant), le passage en cuve n’est pas suivi d’un élevage en barriques. Avant sa mise en bouteille fin septembre, le Beaujolais nouveau n’est pas ou peu filtré, et il n’est donc pas rare de retrouver de la pulpe dans la bouteille.

 Quels sont les arômes du Beaujolais nouveau ?

Vous avez sûrement déjà entendu : la banane ! Effacez ça de suite de votre esprit, ce temps est révolu. L’arôme de banane était dû aux levures largement employées autrefois lors de la vinification, ce qui avait fini par créer des vins nouveaux uniformisés. Mais cette pratique n’est plus la norme. Vive la personnalité du terroir et les arômes fruités et juteux du raisin tout juste récolté, fruits rouges frais, fraise, framboise, cassis, groseille, fleurs…

 Vin de garde ou pas ?

Dans une certaine mesure, oui. Entendons-nous bien, le Beaujolais nouveau n’est pas un vin de grande garde, à conserver dix ans en cave. Mais vous n’êtes pas non plus obligé de le boire à peine la bouteille achetée (sauf si vous ne pouvez pas résister !) Les amateurs achètent fréquemment plusieurs bouteilles pour les consommer dans l’année, à l’automne, lors des fêtes de fin d’année, et au printemps, par exemple.

Quel prix payer sa bouteille ?

On trouve de bonnes bouteilles aux alentours de 5 à 7 €.

Avec quoi le déguster ?

Fruités, frais, accessibles, les Beaujolais nouveaux et Beaujolais Villages nouveaux sont par excellence des vins de fête, d’ambiance, de copains ! À déguster en apéritif, avec une planche de charcuterie (lyonnaise bien sûr !), des huîtres ou des fruits de mer (à Noël notamment), une raclette, mais aussi au printemps avec des grillades de viandes blanches (poulet, veau…), ainsi qu’avec de nombreux fromages.

Pour approfondir le sujet, c’est par ici : www.vins-du-beaujolais.com et www.beaujolaisnouveau.fr

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