Vignoble du Jura, visite de cave et dégustation de vins du Jura en oenotourisme

Les vins du Jura jouissent d’une réputation souvent flatteuse auprès des amateurs avertis. On pense en priorité aux vins jaunes et aux vins de paille. Dès que l’on dépasse les cercles d’initiés, cette notoriété est moins évidente.
La petite taille du vignoble d’à peine 2 000 hectares y est sûrement pour beaucoup, et la commercialisation très locale des vins confirme cette situation. Le Jura a pourtant de nombreux atouts. Arbois, la capitale du vignoble, est une cité historique à visiter. La culture de la vigne est d’ailleurs très ancienne dans la région et les vins du Jura étaient très en vogue au Moyen-Âge et très appréciés d’Henri IV. Outre les cépages du vignoble voisin, la Bourgogne (chardonnay, pinot noir), le Jura cultive aussi jalousement ses vignes indigènes : le poulsard, le trousseau (rouge) ou encore le fameux savagnin. Ce dernier étant utilisé pour l’élaboration du vin jaune. De jolis effervescents, les crémants du Jura, font aussi la fierté de la région.
Ajouter gratuitement mon domaine
affiner la recherche
Activités
Services
Modes de culture
Types de vin
 
Champ Divin

Les vins du Champ Divin sont des vins réputés pour être "épanouis en biodynamie" grâce aux vignerons qui les produisent, pour qui s'engager…

En savoir plus

Les vins du Jura

Petit par sa surface, 2 000 hectares en tout, le vignoble jurassien est grand par la personnalité de ses vins… Effervescents, vifs ou patients, secs ou liquoreux, les vins du Jura se caractérisent par de délicates saveurs de fruits frais ou confits, épices et marmelades, fleurs et biscuits, thé ou Comté…
Blotti au flanc des premiers contreforts du Jura, le vignoble jurassien s’étire sur 80 kilomètres le long du Revermont. Une invitation à la découverte de breuvages étonnamment dorés, à l’œil et au palais ! Vins de paille, vins jaunes, rouges généreux et blancs pétillants, les dégustations en Jura sont comme nul part ailleurs.

vin-jaune-du-jura

Un peu d’histoire
L’origine du vignoble du Jura caché entre la Bourgogne et la Suisse, est mal connu. Ce qui est sûr toutefois, c’est que le vin jurassien était déjà connu (et apprécié !) en l’an 80 de notre ère ! En effet, Pline le Jeune citait déjà les vins du Jura. Au 10e siècle, des documents écrits relatent et confirment la présence de vins en Jura. Et au 13e siècle, les vins d’Arbois enchantaient les palais des grands de ce monde au dîner et à la messe, aux côtés de prestigieuses appellations de Bordeaux ou de Beaune. Région pionnière pour la défense de ses vins, le Jura a obtenu dès 1936 des marques de reconnaissance nationales et internationales avec ses premières AOC. La région a ainsi été la première à obtenir une telle appellation en France pour son vin Arbois, vite suivie par l’AOC Côte du Jura, l’AOC Etoile, et l’AOC Château-Chalon. Une vraie consécration !

Le saviez-vous ?
Le Vignoble du Jura est le seul à produire un vin blanc sec, élevé sous voile, qui a une capacité de vieillissement hors du commun. Son nom ? Le Vin Jaune, reconnu officiellement comme l’un des 5 meilleurs vins blancs au monde ! Pour le déguster, venez dans le Jura le 1er week-end de février pendant la Percée du Vin Jaune. Cette grande fête est unique. Elle offre à ses participants à déguster le vin jaune dès sa sortie du tonneau, après être resté au minimum 6 ans et 3 mois en cave.

Le Jura, un terroir d’exception aux 7 AOC.
Pas moins de 7 AOC sont produites ici : quatre AOC géographiques et trois AOC « produits ».
L’AOC Arbois (1936), est renommée pour ses vins rouges élégants. C’est la plus étendue des quatre AOC géographiques. Son nom viendrait des mots celtes « Ar » et « Bois » qui signifient « terre fertile » ;
L’AOC Côtes du Jura (1937), est présente du Nord au Sud du vignoble, sur des terroirs multiples et contrastés. Sous cette AOC, toute la gamme des vins est représentée mais les blancs dominent (tranquilles ou effervcescents).
L’AOC l’Etoile (1937) produit des vins blancs d’exception, y compris le vin jaune et le vin de paille. Le cépage Chardonnay y est roi, seul ou marié au Savagnin.
L’AOC Château-Chalon (1937), est issu uniquement du cépage Savagnin, qui offre à la production sa robe d’or caractéristique.
Le Macvin du jura (1991) est un des plus grands vins de liqueur français. Blanc la plupart du temps, le Macvin peut être rouge ou rosé.
Le Crémant du Jura (1995) est un vin effervescent et festif, produit sur l’ensemble du vignoble.
Le Marc du Jura est une eau de vie de Marc distillé.

Bon à savoir : le vin Jaune existe sur les 4 AOC géographiques, mais seul Château-Chalon le produit exclusivement.

Le caractère si typique des vins du Jura tient à l’originalité de sa vinification (vin de paille, vin jaune), mais aussi à ses cépages. En effet, les vins du Jura sont élaborés à partir de cinq variétés différentes de plants de vigne :
• le Chardonnay utilisé dans le Jura depuis le 10e siècle,
• le Pinot noir planté dans le Jura depuis le 15e siècle,
mais aussi des cépages typiquement jurassiens comme :
• le Savagnin, le cépage roi pour l’élevage de type oxydatif, ou « sous voile »,
• le Poulsard ou Ploussard, le cépage autochtone ancien le plus répandu après le Chardonnay,
• le Trousseau, le cépage tardif et exigeant d’origine comtoise.

Dans le Jura, 15 % du Vignoble est certifié Bio, c’est plus que la moyenne nationale !

Le saviez-vous ?
En plus des 7 AOC viticoles, le département du Jura compte 2 AOC avicoles (volaille de Bresse), et 3 fromagères (Comté, Morbier et Bleu de Gex) auxquelles se sont ajoutées récemment la crème et le beurre de Bresse.

vignoble-du-jura

Visiter le vignoble du Jura

Jalonné de villages pittoresques et de petites cités comtoises de caractère, le vignoble du Jura s’étire sur 80 kilomètres le long du Revermont, sur les premiers contreforts du Jura. Paysage mosaïque, le vignoble du Jura réserve des émotions intenses à qui sait le découvrir. Ici, les îlots de vignes se partagent l’espace avec les prairies, les bosquets et les cultures…

La route touristique des vins du Jura vous invite à découvrir les 7 AOC d’Arbois au Sud Revermont, en passant par Poligny, l’Etoile, les Côteaux Lédoniens, et de la Haute Seille.

Le circuit débute à Arbois, dans le Nord du vignoble. Cette cité de caractère, capitale franc-comtoise du vin, est aussi la ville de Pasteur. Père de l’œnologie moderne à ses temps perdus, le grand scientifique a laissé ici dans sa maison natale, l’ancien atelier de son père tanneur, un musée où l’on peut déguster le vin d’Arbois. A visiter aussi, le musée de la vigne et du vin du Jura au Château Pécault à Arbois. Au Nord-Est d’Arbois, la Grande Saline de Salins-les-Bains et la Saline Royale d’Arc-et-Senans valent aussi le détour. Elles sont toutes deux inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco !

Plus au Sud, le circuit se poursuit à Poligny, capitale du Comté. Ancien bastion des Comtes de Bourgogne, Poligny est dominé par le rocher de la Croix-du-Dan, riche de légendes locales. Ici, le vin est à l’honneur dans les vignes bien sûr, mais aussi au Château de Grimont, ou encore dans les quartiers vignerons et à la fruitière de Poligny, qui a installé son Caveau des Jacobins dans une ancienne chapelle depuis 1905. A voir aussi, le couvent Jacobin et l’église gothique de Poligny.

La route se poursuit vers les Côteaux de la Haute-Seille, un terroir d’exception où l’on produit les vins de l’appellation Château-Chalon, le vin jaune, le vin de paille, le Crémant et le Macvin. A proximité, ne ratez pas les imposantes reculées de Blois-sur-Seille. Arrêtez-vous aussi à Baume-les-Messieurs. Ce petit village remarquable est riche d’un patrimoine exceptionnel. On y trouve notamment une abbaye impériale, mais aussi des grottes, véritables cathédrales souterraines, des cascades étonnantes. La ville de Château-Chalon, qui domine sur son éperon rocheux est également à voir notamment pour le joli coup d’oeil sur les vignes environnantes, mais aussi pour les vestiges de son château du 9e siècle, son abbaye bénédictine ou encore son église romane.

A l’Étoile, les vignes sont plantées principalement de Chardonnay mais aussi de Savagnin et de Poulsard. Ici naît la magie de vins blancs d’exception, y compris le vin jaune et le vin de paille. Plus au Sud, autour de Lons-le-Saunier commencent les coteaux Lédoniens. Ville thermale de renom et Préfecture du département du Jura, Lons-le-Saunier est entourée de vignes et de villages vignerons de caractère (Montaigu, Conliège, Perrigny, Vernantois, Chilly-le-Vignoble…).

A l’extrême Sud du vignoble, le circuit s’achève sur les coteaux viticoles du Sud Revermont. Situé au pied des premiers contreforts des Montagnes du Jura, le Sud Revermont offre des reculées spectaculaires et majestueuses à contempler. Sur ce terroir morcelé de vergers et de pâtures, de nombreux villages typiques valent le détour comme Gevingey, Cesancey, Saint-Laurent-la-Roche, Beaufort ou encore Maynal…
L’ultime étape du Vignoble du Jura se situe à Saint-Amour, une petite ville de caractère au patrimoine méridional.

Le saviez-vous ? Autour du 14 février, jour de la Saint-Valentin, Saint-Amour accueille le festival du film d’amour réunit depuis 15 ans. Chaque année, des milliers de spectateurs s’y retrouvent pour de belles rencontres avec des professionnels du cinéma.

Les autres curiosités du vignoble jurassien sont notamment :
• Le Château d’Arlay, édifié au 18e siècle sur les ruines d’une ancienne forteresse ayant appartenu au Prince d’Orange, est le plus ancien château-vignoble de France.
• Le Château de Frontenay et son donjon du 14e siècle.
• Le Château de Chevreaux, construit au 12e siècle puis détruit au 17e lorsque Français et Espagnols se disputaient la Franche-Comté.
• Le Château de Presilly, une forteresse du début du 13e démantelée en 1673.
• Le Château d’Oliferne, perché à 800 m au-dessus de la vallée de l’Ain et du lac de Coiselet suffit à entretenir la magie des lieux.
• Les grottes de Moidons et leur spectacle son et lumière
• Les cascades des Tufs aux Planches des Arbois
• Les villages de Montigny-lès-Arsures et ses demeures de pierres couleur d’or,
• Pupillin, village typique du vignoble

région-le-jura

Le saviez-vous ? Emblème géologique du paysage jurassien, les reculées calcaires font part entière avec le terroir et le vin. Qu’appelle-t-on reculées ? Des vallées d’effondrement étroites et profondes surplombées par d’impressionnantes parois verticales. Ces vallées se terminent en cul de sac au fond desquels on trouve une grotte ou une cascade. Lézardant le Revermont par dizaines, les reculées peuvent atteindre 200 m de profondeur sur une longueur proche de 10 km !